Une journée à Mandrosoa en photos

Clément et Carla nous ont transmis cinq séries de photos qui relatent leur passage au village.

• série n°1 : le trajet « Tana-Mandrosoa 

  Commentaires série n°1 : trajet

  Circuler à Madagascar est toujours une aventure ! Il faut s'y préparer et prendre en compte : la météo, l'état des rares routes et surtout des pistes, la distance (mais ce n'est pas le plus important), le véhicule utilisé...

  Clément et Carla avaient bien anticipé les choses, c'est à ce prix que l'on peut éviter les grosses galères...quoique...

  Il faut rappeler que la piste d'une douzaine de kilomètres qu'ils ont emprunté sur la dernière partie du trajet est la seule voie d'accès à la plus proche ville pour les villageois. Cette piste, difficilement carrossable, est pratiquée très régulièrement à pied ou en vélo par les autochtones. Beaucoup transporte leurs récoltes de légumes (très souvent des tomates) pour les vendre au marché dans des cagettes sur leur vélo. Pas question de pédaler avec un tel chargement de plusieurs dizaines de kilogrammes !

série n°2 : aperçu des paysages vus sur le trajet

Que d'eau !! Logique, c'est la période des pluies. Et heureusement car l'eau est un élément indispensable pour les cultures, notamment pour le riz. Madagascar est également frappé par l'évolution négative du climat. Les pluies sont de plus en plus tardives dans cette région, ce qui retarde les plantations. Ailleurs, notamment dans le sud, la sécheresse frappe durement les populations.

La plantation du riz est assurée par les femmes, tandis que les hommes préparent le terrain avec leurs zébus. Tous travaillent très durement.

A la sortie d'Antanarivo de nombreux fours à briques bordent les routes.

série n°3 : à l'école publique

Commentaires série n°3 : A l'école

La future bibliothèque scolaire construite au sein de l'école fera face au bâtiment des petites sections et aura à peu près la taille d'une salle de classe ce qui représentera un bâtiment d'environ 25 m2. Les devis sont récoltés par la directrice et Feno qui superviseront les travaux.

Le fonctionnement est étudié par l'équipe enseignante, « solidarité Mada » et l'APLEM (Association 

Pour la Lecture et l’Écriture à Madagascar).

Un programme de formation autour de la lecture sera également étudié par ces trois acteurs.

Jacqueline est une personne influente à Mandrosoa. Elle accueille les membres de « solidarité Mada » et régulièrement les intervenants qui agissent à l'école. Sa proposition d'hébergement est inscrite dans « l'accueil paysan ». Si le couchage peut parfois paraître comme précaire, les repas sont extrêmement copieux et goûteux (et peu coûteux!).

 Reboisement :

     - les photos de 1 à 5 ont été prises sur le terrain actuel qui jouxte l'école. Les enfants, l'équipe        enseignante et de nombreux parents ont planté plus de 400 arbres destinés à la construction et au bois de chauffage. Un gros travail de réactivation est entrepris en 2024.

• les photos 6 et 7  saisissent le trajet qui conduit au second terrain qui se trouve juste après les maisons, peu éloigné de l'école. Ce terrain accueillera des arbres fruitiers dont pourront bénéficier les familles des élèves.

Réunion :

Madame Noro, directrice, Feno, notre correspondant et Clément s'activent sur la conduite des projets qui ont été retenus par l'école et « solidarité Mada ». Ce travail de réflexion permet de mobiliser les différents acteurs.

Vous constaterez la vétusté des salles de classes et du matériel. Malgré notre soutien les conditions restent difficiles et l'acquis fragile !!

série n°4 : remise des maillots

Commentaires série n° 4 : remise des maillots

De photos 0 à 1b :

Avant la remise, on attend patiemment et on commence à s'organiser...

De photos 2 à 4 :

Les adultes préparent. Carla prête main forte à la directrice et à Feno...

De photos 5 à 8 :

Clément entre en piste ! Observé par une centaine de paires d'yeux il représente « solidarité Mada » et « Sury Sporting Club». Quelle pression !

De photos 9a à 9g :

Les enfants sont prêts et en ordre, sagement, reçoivent les maillots

De photos 10 à 13 :

Séance photos pour les enfants

Photo 14 :

La directrice et Clément les rejoignent

Photo 14b :

La directrice et Feno semblent avoir trouvé maillot à leur taille ! Les sourires soulignent ce moment de partage et de « petit bonheur ».

Photos de 15 à 18 :

Distribution de maillots et séance photo terminées on échange des sourires. La joie des enfants est partagée par Clément et Carla.

Photos 19 à 29 :

Maillots rouges, maillots bleus ou sans maillot on courre, on rit, on joue....

« Derrière la saleté s'étalant devant nous
Derrière les yeux plissés et les visages mous
Au delà de ces mains ouvertes ou fermées
Qui se tendent en vain ou qui sont poing levé
Plus loin que les frontières qui sont de barbelés
Plus loin que la misère il nous faut regarder

Il nous faut regarder ce qu'il y a de beau »

Jacques BREL

série n°5 : Hira Gasy

Commentaires série n°5 : Hira gasy

Sur le chemin du retour Clément et Clara découvrent le groupe d'hira gasy auquel appartient Feno. La famille RAVINSON est très impliquée dans ce mouvement populaire, le grand-père en était une star incontestée très reconnue par le peuple malgache.

Cet art trouve son origine au XVIIIème siècle. Le souverain ANDRIANAMPOINIMERINA décide d'étendre les champs de rizières et fait appel aux artistes pour encourager les bâtisseurs de digues. Danseurs, musiciens, acrobates, maîtres de l'art oratoire se retrouvent sur les chantiers. Cette diversité provoque de nombreuses rencontres ce qui entraîne la naissance de l'art de l'Hira Gasy.

L'hira gasy, ancienne tradition de théâtre musical originaire des plateaux centraux de l’île, forme d’expression populaire associant musique, chant, danse, art oratoire et mime. 

Sur les hauts-plateaux qui dominent le centre de Madagascar se perpétue le hira gasy, littéralement « chant malgache », une forme d’expression originale associant instruments, chant, danse, mime et un art oratoire très particulier, le kabary (discours traditionnel précisément codifié dont il existe une version pour chaque grande étape de la vie). Souvent qualifié d’opéra des champs, le hira gasy usité dans le milieu de la paysannerie remontant au XVIIIe siècle, pratiqué par des familles d’artistes-paysans qui se produisent lors de rites, de fêtes et de foires, jusque dans les quartiers pauvres de la capitale Antananarivo. Chaque joute – car il s’agit aussi d’une forme de compétition – se compose d’un nombre bien précis de discours, de poèmes chantés, d’acrobaties guerrières, de polkas et de quadrilles, dessinant un spectacle influencé par l’Europe, dans la composition instrumentale de l’orchestre et les rythmes de danse notamment, mais réunissant des traditions bien antérieures à la colonisation. Une belle illustration du métissage culturel de Madagascar,